SENEGAL-ESPAGNE-MIGRATION

L’UGB lance la recherche sur le sort des émigrées sénégalaises 
Sources : http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=55886

Saint-Louis, 21 mai (APS)


Une recherche sur la situation de la femme sénégalaise en Espagne a été lancée mercredi dernier par le Groupe d’études et de recherches sur les migrations (GERM) de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, a constaté l’APS.

Pour justifier cette initiative, le coordonnateur du GERM, Dr. Aly Tandian avance le besoin de disposer davantage d’informations fiables ‘’sur ces femmes confinées dans des tâches très peu prestigieuses qui les maintiennent dans une situation d’exclusion austère rarement rapportée auprès des candidats à l’émigration’’.

Ces dernières années la demande de main-d’œuvre sénégalaise surtout féminine a connu une hausse importante sans qu’on puisse savoir si ces employées dans les fermes et autres services divers bénéficient du minimum de protection sociale garantie par les lois internationales, a expliqué le chercheur sénégalais.

Enseignant au département de sociologie de l’UGB, M. Tandian dont l’institution collabore dans ce projet avec des professeurs espagnols, a signalé que ‘’cette recherche se donne pour ambition de produire des informations sur l’effectivité de la protection sociale des Sénégalaise travaillant en Espagne’’.

L’objectif est d’influencer les processus politiques pour une meilleure considération pour les droits des femmes sénégalaises en Espagne, a dit M. Tandian qui, sur la base d’informations de la police ibérique, évalue à 110.000 le nombre de Sénégalais établis en 2007 dans ce pays.

Quant au recteur Mary Teuw Niane, il a insisté sur l’importance de cette recherche appuyée par le CRDI signalant que la demande espagnole de main-d’œuvre féminine étrangère a permis à des centaines de migrantes sénégalaises de trouver du travail et de régulariser leur situation dans le pays d’accueil.

‘’Toutefois il convient de souligner que les migrantes sénégalaises en Espagne sont confrontées à des problèmes multiples’’, a dit le professeur Niane soulignant qu’il y a des risques d’exploitation, une incertitude quant à leur protection sociale et juridique, vu l’ampleur de l’économie souterraine engendrée par le phénomène migratoire.
Cette cérémonie s’est tenue en présence de la directrice de la Recherche scientifique, Pr. Ndèye Arame Boye Faye et de Ramata Thioune, du CRDI qui appuie l’UGB dans ce projet et dans la mise en place d’un plan stratégique de développement.

AMD/SAB